03-08-2025
Brésil: Après les sanctions américaines, des manifestations pro-Bolsonaro
Donald Trump a invoqué une «chasse aux sorcières» visant Jair Bolsonaro pour justifier des surtaxes douanières contre le Brésil.
Publié aujourd'hui à 23h16
Vue aérienne des partisans de Jair Bolsonaro lors d'une manifestation à la plage de Copacabana à Rio de Janeiro, le 3 août 2025.
AFP
Des milliers de sympathisants de Jair Bolsonaro sont descendus dans les rues de plusieurs villes du Brésil dimanche, après l'annonce par Washington de surtaxes douanières contre le pays sud-américain et de sanctions contre le juge chargé du procès de l'ex-président d'extrême droite.
À São Paulo, Rio de Janeiro ou Brasília, la plupart des manifestants étaient vêtus en vert et jaune, les couleurs du Brésil, et certains brandissaient des drapeaux des États-Unis ou des pancartes «Merci Trump».
Jair Bolsonaro, 70 ans, était le grand absent de ces manifestations. Visé par une enquête pour obstruction présumée de son procès pour tentative de coup d'État, il est contraint de porter un bracelet électronique, de rester chez lui soir et week-end, et interdit d'utiliser les réseaux sociaux. «Nous pouvons parler à sa place»
«Il ne peut pas parler, mais nous pouvons parler à sa place», a scandé le député Marco Feliciano, haranguant les manifestants massés sur l'Avenue Paulista, artère emblématique de São Paulo, où a eu lieu la principale manifestation.
Un membre de l'entourage de Jair Bolsonaro a envoyé à l'AFP une vidéo de l'ex-président (2019-2022), en bermuda et maillot de l'équipe brésilienne de football, regardant sur son téléphone des images des manifestations.
Mercredi, le département américain du Trésor a infligé des sanctions financières au juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, en charge du procès Bolsonaro. «Violateur des droits humains»
Le même jour, Donald Trump a invoqué une «chasse aux sorcières» visant son allié d'extrême droite pour justifier une surtaxe douanière de 50% sur certains produits brésiliens exportés vers les États-Unis, une mesure qui doit entrer en vigueur le 6 août.
Accusé d'avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir malgré sa défaite électorale face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva en 2022, Jair Bolsonaro encourt une lourde peine de prison lors du procès qui devrait être bouclé dans les prochaines semaines.
Sur la plage de Copacabana, où a eu lieu la manifestation à Rio de Janeiro, le sénateur Flavio Bolsonaro, fils aîné de l'ex-président, s'est félicité des sanctions infligées au juge Moraes: «la plus grande démocratie du monde l'a désigné comme un violateur des droits humains». «Négocier à conditions égales»
Dimanche, Lula a évoqué la surtaxe punitive sur les produits brésiliens exportés vers les États-Unis lors d'un événement du Parti des Travailleurs, sa formation politique, à Brasília.
«Nous voulons négocier (…), nous ne voulons pas nous battre. Mais qu'ils ne pensent pas qu'on a peur», a déclaré le président de la première économie d'Amérique latine. «Nous voulons négocier à conditions égales, nous voulons être respectés à notre juste valeur», a-t-il insisté.
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